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Sicile - Juillet 2011

Etape 20 - Agrigente

Jeudi 7 juillet. Pas le temps de souffler. La descente d'Erice et de sa route en lacets n'est qu'une formalité. Oubliée la peur de la montée. Cap au sud et les ruines d'Agrigente. A peine le temps de grignoter et on prend la route. Deux bonnes heures nous séparent du site. Enfin, la vallée des temples. Une longue marche nous attend.

Un peu d'histoire encore pour comprendre le site. Agrigente est fondée en 532 av. JC par la cité grecque de Gela. La ville connaît très vite une expansion. En 480 av JC, elle bat les Carthaginois et s'embellit encore grâce à la main d'œuvre capturée lors de cette bataille. La Vallée des Temples est entourée d'une muraille de 12 kilomètres. Agrigente s'enrichit. 406 av. JC : Hannibal assiège Agrigente : il détruit le temple d'Athéna et massacre une partie des habitants. 339 av. JC : les Carthaginois sont vaincus. Pendant la première guerre punique (264-241 av. JC), Agrigente fut prise par les Romains en 262 av. JC. 211 av. J.-C. : la ville tombe définitivement dans le giron de Rome. Prospérité et expansion. Agrigente possède au milieu du Ve siècle av. J.-C. plus de temples qu'il n'y en a sur l'acropole athénienne !

La visite commence par le temple d'Hera. Elevé dans les années -460/-450. Temple dorique de 6 × 13 colonnes. Soubassementà quatre degrés destiné compenser les inégalités du terrain. Le temple a été incendié en -406 par les Carthaginois, puis réparé par les Romains, au -Ier siècle. L'endroit est merveilleux, renforcé par la présence sur le site d'oeuvres contemporaines. Deux visages grecs aux yeux clos se répondent. Un homme ailé au tronc arraché offre une merveilleuse perspective sur le site. A ses pieds gît sa tête.

La visite se poursuit. La chaleur est accablante. Bouteille d'eau à la main et yeux rivés sur le mur d'enceinte. Des cavités se font jour. Il y a plus de 2000 ans de ça, des Grecs dormaient ici et surveillaient la vallée. De nouvelles oeuvres contemporaines jalonnent le parcours. L'impression mystique en sort renforcée. Des oliviers nous accompagnent.

Le festival antique se poursuit. Le soleil tape dure. L'ombre manque. Léa traîne des pieds. Deux cents mètres de plus. Le temple de la Concorde se dresse dans le ciel. De l'ocre dans du bleu cobalt. Une merveille. Un des trois temples grecs les mieux conservés du monde. Eblouissant. Construit dans les années -440 à -430. 6 × 13 colonnes : le compte est bon. Les parties inférieures du temple étaient ornées de stucs blancs, tandis que les frises, métopes et parties hautes étaient peintes de couleurs vives. Le toit était couvert de tuiles de marbre. Fermons les yeux et plongeons dans le passé...

Les autres temples sont moins bien conservés. Le temple des Dioscures dresse ses quatre colonnes redressées au XIXe siècle. Plus loin, des vestiges de maisons d'habitation.

Dernière étape de la visite : le temple d'Héraclès. 6 x 15 colonnes. Le temple est un des plus anciens de la vallée : début du -Ve siècle.

17 heures. Une chaleur de tous les diables. Un coup de flotte et nous voilà remontés dans la voiture. Direction Piazza Armerina. Deux bonnes heures de route. Le GPS fait des siennes. Routes introuvables, rues rétrécies, hôtels qui n'existent pas ou plus. La nuit tombe. Difficile de manoeuvrer. Fatigue et découragement. Un dernier coup de rein et nous voilà au sommet de la ville. Le campanile se dresse dans le crépuscule. Magnifique, mais toujours pas d'hôtel en vue. Heureusement, les Siciliens sont adorables. Un commerçant se propose de nous guider. L'hôtel se trouve au pied de la ville. Une bonne heure de perdu. Un bon repas nous attend. Il faut reprendre des forces.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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